Un premier pas décisif pour la candidature du MONT-BLANC au patrimoine mondial de l’UNESCO
Le 11 décembre 2018 à Martigny (Canton du Valais/Suisse), les élus de l’ESPACE MONT-BLANC français, suisses et italiens ont décidé de poursuivre le processus mais ils ont aussi voté à l’unanimité le type de candidature.
Le choix était possible entre trois options : une candidature au titre de «Patrimoine naturel», de «Paysage culturel» ou encore de «Patrimoine naturel en tant qu’extension d’un bien existant».
Après avoir évalué les possibilités de succès de chacune d’entre elles, et suivant la recommandation des experts, les élus ont opté pour une candidature du Massif du Mont-Blanc au titre de «Paysage culturel».
Faisant suite à cette décision, proMONT-BLANC a décidé de travailler avec Emmanuel ESTOPPEY du cabinet EQIILAB pour mettre à disposition ses connaissances et son réseau afin d’aider les acteurs à réaliser les différentes étapes qui mèneront à la candidature UNESCO.
E. ESTOPPEY a mis en place la structure Lavaux Patrimoine mondial et en fut le directeur durant neuf années. Il est actuellement président de WHES association qui regroupe les sites du patrimoine mondial en Suisse. Directeur d’Eqiilab, il a développé une méthodologie territoriale et est reconnu comme expert international pour les questions liées aux paysages culturels du patrimoine mondial.
La définition d’une candidature “paysage culturel” peut se décrire ainsi :
Les paysages culturels représentent les « œuvres conjuguées de l’homme et de la nature ». Ils illustrent l’évolution de la société et des occupations humaines au cours des âges, sous l’influence des contraintes et/ou des atouts présentés par leur environnement naturel, et sous l’effet des forces sociales, économiques et culturelles successives, internes et externes.
LE MONT-BLANC AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’HUMANITÉ ? par Vincent Neirinck
Cela fait des décennies que l’on parle d’une inscription du massif du Mont-Blanc sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Lancée par les associations, l’idée a mis du temps à mûrir ; quand les états concernés étaient intéressés par la démarche —en 2000, la France inscrivait le massif sur sa liste indicative, inventaire des biens à inscrire in fine sur la liste du patrimoine mondial ; en 2008, c’était le tour de l’Italie―, les acteurs du territoires rechignaient, et inversement.
De l’eau a désormais coulée sous les ponts, les mentalités évoluent, l’environnement est devenu un sujet d’intérêt majeur —nationalement, les débats autour du Grenelle de l’environnement et de la COP 21 ont touché les esprits. Localement, la pollution de l’air est un problème de santé publique―, les temps sont désormais venus de marquer l’essai. Le conseil municipal de Chamonix a relancé l’action en janvier 2017 en adoptant à l’unanimité une motion demandant l’engagement de la procédure d’inscription du massif du Mont Blanc sur la liste du patrimoine naturel et culturel de l’UNESCO. Le 24 octobre dernier, la Conférence Transfrontalière Mont-Blanc (CTMB) —composée des collectivités territoriales des Savoie, de la Région Autonome de la Vallée d’Aoste et du Canton du Valais―, ainsi que des élus et représentants des trois états se sont réunis à Chamonix pour signer une déclaration d’intention les engageant sur le chemin de l’inscription du massif au patrimoine mondial et culturel de l’UNESCO.
Un chemin long, mais enthousiasmant et fédérateur, s’ouvre devant tous les acteurs du massif pour aboutir à cette reconnaissance des caractères naturel et culturel exceptionnels du Mont-Blanc.
Un comité de pilotage et des groupes de travail thématiques vont être très bientôt mis en place pour porter cette candidature. De nombreuses étapes sont programmées pour 2018, impliquant ces instances de la CTMB, des experts en sciences naturelles et culturelles mais aussi les habitants, les associations et les acteurs économiques incontournables de ce territoire tri-national.
En juin 2018, se tiendra à Chamonix le congrès « Substainable summits conference », consacré à l’avenir des hautes montagnes du monde. Une soirée de ces rencontres, intitulée « Mont Blanc et UNESCO : construisons ensemble l’avenir du massif » sera l’occasion de faire le point sur les enjeux et les modalités de cette inscription.
Retrouvez Vincent et Jean-Christophe sur http://8montblanc.fr/replay/acces-direct-du-mardi-13-fevrier-2018/ (l’interview démarre à peu près 7 mn après le début de l’émission)
L’UNESCO VU PAR LES CHAMONIARDS
2011
Le massif du Mont-Blanc au Patrimoine mondial de l’UNESCO Qu’en pensent les Chamoniards ? |
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