Flore endémique du Mont-Blanc
La flore endémique du Mont-Blanc dépend avant tout de l’altitude à laquelle on se trouve. A l’instar de nombreuses zones montagneuses du monde, la végétation du Mont-Blanc est dictée par les niveaux d’altitudes, qui déterminent une certaine typologie de flore.
Sur le massif du Mont-Blanc et ses alentours, on distingue quatre zones différentes de végétation : l’étage montagnard, l’étage subalpin, l’étage alpin et enfin l’étage nival.
Voici le type de flore que vous pouvez croiser sur le Mont-Blanc et la zone alentour en fonction de votre altitude.
La flore endémique de l’étage montagnard du Mont-Blanc (jusqu’à 1700 m)
L’étage montagnard se retrouve principalement autour du Mont-Blanc, notamment dans les vallées. Chamonix, située à 1000 m d’altitude, possède par exemple une végétation majoritairement caractéristique de l’étage montagnard.
Autour du Mont-Blanc, on trouve dans l’étage montagnard des forêts de feuillus et de conifères, avec essentiellement des hêtres et des sapins. Les hêtraies des étages montagnards sont rarement pures et son ainsi très souvent associées avec des sapins blancs mais aussi des épicéas et parfois des érables.
Dans les parties du sous-bois de l’étage montagnard, la biodiversité peut être très riche, notamment grâce aux petits arbustes comme le sorbier des oiseleurs, le fusain à larges feuilles ou encore la myrtille commune. Du côté des herbacés, il est fréquent d’observer la petite oseille, le petit muguet ou encore l’aspérule odorante.
En raison des températures à la fois clémentes et montagnardes qui règnent à ces températures, on y croise également des fleurs typiques de montagne comme le géranium des bois, le bouton d’or des montagnes ou encore le narcisse des poètes.
L’étage montagnard autour du Mont-Blanc abrite une végétation riche qui prend vie au retour des beaux jours. Si vous avez la chance de vous promener à cette altitude durant la belle saison, vous ne manquerez pas d’opportunités de rencontrer des espèces typiques qui seront en pleine ébullition.
Entre 1700 et 2500 m : la végétation de l’étage subalpin du Mont-Blanc
L’étage subalpin est plus caractéristique de la pure végétation de montagne. Avec l’élévation de l’altitude, les paysages changent. En l’occurrence, les forêts deviennent entrecoupées de prairies et de zones rocheuses.
Les forêts sont toujours bien présentes, mais contrairement à l’étage montagnard, les hêtres s’y font rare. Les conifères, en particulier les épicéas, les mélèzes, les aroles et les pins à crochets prennent le dessus. Plus l’altitude est importante, et moins les épicéas sont présents. A une certaine altitude, seules les aroles et les mélèzes donnent des forêts souvent clairsemées. Les pins à crochet sont quant à eux souvent cantonnés aux sols minces et rocheux.
Les prairies de l’étage subalpin sont pour la plupart attribuables à l’homme, notamment par l’action de leurs troupeaux. On y trouve des plantes à bulbes comme le crocus et les colchiques mais aussi des espèces coriaces que les troupeaux ne consomment pas comme le nard raide, l’arnica des montagnes ou encore le pied-du-chat.
La végétation de l’étage subalpin du Mont-Blanc est donc variable et intrinsèquement liée aux activités de l’homme et ses animaux d’élevage.
La flore alpine du Mont-Blanc entre 2500 et 3000 m
L’étage alpin est l’endroit où les arbres cessent d’exister et où seules certaines plantes adaptées ont les moyens de survivre à la rudesse du climat. Le début de l’étage Alpin est ainsi facile à reconnaître visuellement, puisqu’il est bien plus dégagé que les autres.
L’étage Alpin est donc essentiellement constitué de zones rocheuses ce qui ne laisse que peu d’opportunités pour les plantes afin de s’y établir. Les plantes qui peuvent y survivre possèdent toutes une adaptation à leur milieu et une spécialisation qui peut impressionner. Par exemple, les plantes poussant sur des rochers doivent avoir des racines fortes et longues pour ne pas se faire emporter par les vents et aller chercher humidité et nutriments là où ils se trouvent.





Les éboulis sont très présents à cet étage et sont des milieux moins hostiles que les rochers pour les plantes, dans la mesure où ils permettent de stocker de la terre et de l’humidité plus facilement. Plusieurs plantes se sont adaptées à ce milieu grâce à des rhizomes ramifiés qui leur permettent d’aller chercher leurs nutriments où ils sont. Lorsque les éboulis sont établis depuis de longues périodes, la flore peut elle aussi s’établir de manière stable et former de la pelouse alpine avec des plantes typiques comme de la gentiane ou de l’astragale.
Toutes les plantes de l’étage Alpin sont donc des plantes qui se sont adaptées d’une manière ou d’une autre à leurs conditions de vie hostiles : nanisme, plantes rampantes, racines ramifiées et longues sont ainsi des conditions nécessaires pour survivre dans ce milieu.
La végétation du Mont-Blanc au delà de 3000m





Au-delà de 3000m, les conditions climatiques sont si rudes que très peu d’espèces végétales y vivent. On peut seulement y trouver quelques exemples de fleurs dans les interstices des roches comme les renoncules des glaciers, des arabettes naines ou encore des saxifrages.