La pollution et le réchauffement climatique
La pollution est un véritable problème sur le Mont-Blanc. Bien sûr, une partie de cette pollution est directement imputable à sa forte fréquentation et est donc en partie régulable. Mais le Mont-Blanc est aujourd’hui également menacé par la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique, au même titre que de nombreux glaciers du monde.
Voici les principales menaces écologiques qui pèsent sur le Mont-Blanc.
La pollution plastique sur le Mont Blanc
La pollution plastique est une menace qui vient uniquement de la surfréquentation du Mont-Blanc, et du manque de considération de certains usagers.
Les causes de la pollution plastique sur le Mont-Blanc sont malheureusement nombreuses. La surfréquentation a bien sûr directement participé à la pollution plastique. Le développement du bivouac d’altitude et du camping sauvage sur la voie normale a entraîné de plus en plus de dépôts sauvages sur les lieux. Ces dépôts sauvages de plastique peuvent être involontaires, notamment lorsque les bourrasques emmènent tout sur leurs passages, mais sont également imputables à des personnes qui n’ont aucun respect pour le lieu et qui se déchargent sans se soucier de leurs déchets.

Le manque d’expérience est souvent mis en cause comme l’une des causes de la pollution plastique du Mont-Blanc. En effet, l’ascension du Mont-Blanc est un effort physique extrême qui est souvent sous-estimé par les débutants. De nombreux alpinistes amateurs se retrouvent ainsi en difficulté sur le chemin du sommet et doivent se délester de leurs déchets, voire parfois de leur équipement, car ils n’ont plus la force de continuer avec.
Le problème de la pollution plastique est sans doute l’un des plus simples à résoudre : il passe tout simplement par la diminution du camping sauvage et du bivouac sur les voies, mais aussi par une sélection d’alpinistes qui vont au sommet par leur niveau, pour qu’ils ne se retrouvent pas à se délester de leur équipement sur les pentes. Ces mesures sont la clé de voûte de l’ANPH signé en 2020.
La pollution biologique sur le Mont Blanc
La pollution biologique sur le Mont-Blanc est un problème moins mis en avant, mais qui peut toutefois devenir important lorsque les neiges fondent et laissent apparaitre une autre conséquence peu reluisante de la surfréquentation du lieu.
Les aspirants alpinistes fournissent un effort très intense pour se rendre sur le toit de l’Europe, mais ont toujours des besoins naturels à effectuer sur le chemin. Par ailleurs, chacun est différent face à l’altitude et il n’est pas rare de tomber malade durant l’ascension et de devoir faire ses besoins en urgence sur les voies ou à proximité.

En temps normal, ces problèmes d’excréments sur les voies du Mont-Blanc ne sont pas très visibles. La neige et les bourrasques finissent par recouvrir les déjections laissées par les alpinistes qui finissent par geler sous le manteau neigeux sans risque sanitaire, visuel ou odorant pour ceux qui suivent.
Cependant, dans les périodes de fortes chaleurs comme ce fut le cas durant la canicule de 2003, même ces neiges soit-disant éternelles peuvent se mettre à fondre et ainsi révéler au grand jour des fosses septiques en plein air qui représentent à la fois une menace pour la réputation du lieu mais également un risque sanitaire pour les alpinistes qui s’y aventurent.
Les conséquences du réchauffement climatique sur le Mont Blanc
Les conséquences du réchauffement climatique n’épargnent malheureusement pas le Mont-Blanc et son écosystème fragile. La réduction des glaciers est un vrai problème pour de nombreux sommets des Alpes, et le Mont-Blanc en fait partie.